Les députés européens demandent une politique cohérente, une réponse commune et une indépendance technologique

Les députés européens : « L’UE et ses États membres doivent renforcer leurs capacités de défense afin de répondre avec succès aux cybermenaces ».

Droit de l’information

Le Parlement européen (PE) demande un ensemble complet de mesures et une politique cohérente en matière d’infrastructures numériques, ainsi qu’une meilleure coordination de la cyberdéfense militaire. Une politique de défense commune et une coopération efficace de l’UE en matière de cybercapacités figurent parmi les questions clés nécessaires à l’approfondissement et au renforcement de l’Union européenne de défense, soulignent les députés dans un rapport adopté par la plénière du PE, jeudi 7-10-2021, avec 591 voix pour, 65 contre et 26 abstentions.

La nécessite d’une politique de cyberdéfense

Rappelant que dans son discours sur l’état de l’Union 2021, le président de la Commission a souligné la nécessité d’une politique de cyberdéfense de l’UE, les députés notent qu’il est important de surmonter la fragmentation et la complexité actuelles de l’architecture cybernétique globale de l’UE et de développer une vision commune pour atteindre la cybersécurité et la stabilité. Le Parlement recommande la création d’une « unité cybernétique commune » pour remédier au manque de partage d’informations entre les institutions de l’UE et les autres organes et agences, et pour créer un réseau d’information sûr et rapide. L’UE doit devenir technologiquement indépendante, innover et investir davantage. Contrairement à d’autres secteurs militaires, la cyberinfrastructure est principalement détenue par des entreprises privées dont le siège se trouve en grande partie en dehors de la juridiction de l’UE.

cyber harcelement

En conséquence, les pays de l’UE sont industriellement et technologiquement dépendants de tiers. Les députés avertissent donc que l’UE doit devenir plus indépendante sur le plan technologique, innover et investir davantage dans les capacités et le personnel de cyberdéfense.

L’OTAN

Le rapport sur les capacités de cyberdéfense appelle également à des réponses communes et coordonnées aux cyberattaques, qui devraient inclure l’OTAN, afin qu’elles puissent conduire à des sanctions contre les acteurs hostiles qui menacent les intérêts de sécurité euro-atlantiques.

Les députés s’inquiètent également du comportement agressif systémique de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord, en particulier dans le cyberespace, y compris les nombreuses cyber-attaques contre des organisations gouvernementales et des entreprises privées.

Le scandale Pegasus

Le rapport cite également le scandale Pegasus comme un exemple d’espionnage d’un grand nombre de journalistes, de militants des droits de l’homme, de représentants élus et d’autres citoyens de l’UE. Le rapporteur Urmas Paet (Renew Europe, Estonie) a déclaré : « Ces dernières années, on a assisté à une augmentation constante des cyberopérations malveillantes. L’UE et ses États membres doivent renforcer leurs capacités de défense afin de pouvoir répondre avec succès à ces menaces.

Il est donc crucial de renforcer la coopération entre les États membres et les institutions de l’UE, l’OTAN, les États-Unis et les autres partenaires stratégiques. »

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